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Section Cinéma – Star Trek into Darkness (en effet…)

 

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Star Trek. Le nom seul évoque pour certain un petit frisson de nostalgie, pour d’autre un haussement de sourcil intrigué avant de s’exclamer : « ah oui, le type aux oreilles pointues…heu, Légolas ? »

Pour ceux qui chopent le train en route et pour résumer brièvement, Star Trek part d’une idée simple : l’humanité est devenue meilleure, a réglé ses problèmes, ses conflits, et se lance dans l’exploration de l’espace inconnu, ses peuples et ses différences. Une première (vieille) série, 6 films avec l’équipage de cette dernière, 4 séries supplémentaire dont 4 films avec l’équipage d’une de ces séries. Et voilà.

La différence entre Star Trek et Star Wars ? Techniquement, c’est des gens qui se bastonnent dans l’espace, grand gentil contre grand méchant etc. Mais (surtout dans les séries), c’est la dimension philosophique et moralisatrice qui va faire la différence entre les deux.  Pourtant, cette dimension s’amenuise à mesure que les films sortent, car il faut comprendre. Un film avec une dimension philosophique, c’est bien, mais sans grand méchant à démonter, sans explosion et destruction de vaisseau, finalement, ça n’intéresse pas le grand public. Et c’est lui qui compte.

En 2009 un nouveau Star Trek voit le jour. Quatre ans plus tard, la suite. Ils font plus ou moins table rase de tout le passé et reparte de 0. Un bon vieux reboot. Pourquoi j’explique tout ça ? Pour expliquer pourquoi j’ai eu du mal à apprécier la séance.

Maintenant parlons du film. Brièvement.

Ce qui était bien : Spock. Et Spock. Les effets, les acteurs, les clin d’oeil au Star Trek II de 1982. Le respect vis à vis des autres films (rien qui pourrait perdre un nouveau spectateur, c’est des bout de phrase, des apparitions de maquettes… mais qui force le geek qui est en moi de se retenir de montrer du doigt (hey là vous avez vu ? c’est la miniature du NX ! Oh là c’est le vaisseau que Khan a piqué dans le II pour…) en bavant. Le contre-pied de l’effet bande annonce. Sa vision (ok, multiple, j’avoue), m’avait fait croire à certains événements. Sans en dire plus, j’ai été agréablement surpris que la BA, pour une fois, induisait en erreur le spectateur. Ce qui était bien. Khan ensuite. J’ai réussi à croire que peut-être, les changements de ligne temporelle avait pu transformer le bonhomme en vrai gentil… ou du moins en type suffisamment appréciable pour qu’on s’identifie à lui (personnage très bien joué par Mr Holmes, et très bien écrit) grâce à sa badass attitude, et ses points commun avec Kirk…

Les problèmes : J’ai vieilli. 20 ans plus tôt j’aurais été extasié, trouvé ça enivrant, haletant, prenant. Aujourd’hui je suis blasé. Trop de larmes. Trop d’étincelle. La rareté d’une émotion est un bien meilleur écrin que cette avalanche de… larme unique ? Car oui, dans le futur quand les gens pleurent, c’est une larme. Point.

Mais bon sang, trop de larme à l’écran. « Papa terroriste » pleure, Pike pleure, Kirk pleure, Khan pleure, Uhura pleure, la blonde à forte poitrine pleure, même Spock pleure. Et dans un sens je le comprend.

Ce qui a été décevant pour moi, c’est l’une des scènes finales, remake moderne d’une scène déjà existante dans le film de 1982. Le film, vieux de 31 ans (vache), a plus d’émotion (sans larme il me semble), d’intensité que celui que j’ai vu hier. Déception. Tristesse quand on voit le coup du « tribule » maladroitement placé en pleine scène de panique totale, pour expliquer le futur twist qu’on a vu venir à 3km…

Finalement, le film est sans surprise. On vient voir un film d’action, simple à comprendre, linéaire. Oblivion m’avait marqué par sa surprise en plein milieu, Star Trek Into Darkness me surprend par son absence de surprise.

Dernier point, qui me force à enfoncer le dernier clou du cercueil : Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek. Il en avait fait une oeuvre à l’humanisme profond, forçant à la compréhension d’autrui, au pacifisme avant tout autre alternative. Pas simplement du respect des règles, mais du respect d’une certaine morale.

Malheureusement, dans les derniers films, cette idée est purement et simplement sacrifié au profit d’un manichéisme hollywoodien primaire. Un film, un méchant. Le méchant perd, les gentils gagnent. Ah, et le héro a appris une grande leçon sur lui-même. C’était pas le final de Battleship ? Ou un épisode de Charmed ? oh misère…

Bref, Star Trek, c’est devenu de la baston dans les étoiles, quelle surprise…

(désolé pour les fautes, j’écris à la va vite …)

 

Section Cinema – Taken 2, Bourne,Oz, Cloud Atlas, Oblivion

Une petite parenthèse dans l’univers impitoyable de l’écriture. J’ai envie de parler cinéma, ça me détend et le débat y est souvent plus léger : il ne s’agit que de mon avis stricto perso, et qui n’engage que moi et personne d’autre…

De plus – et c’est toute la beauté de l’art – mettez vingt personnes devant la même œuvre, et vous aurez vingt avis différents, tant sur l’interprétation, que sur ce qui a été une qualité ou un défaut.

Gardant cela en tête, je me permets tout de même, sur mon petit blog, de balancer mes 2 cents…

J’avais un peu délaissé les salles obscures ces derniers mois. Trop de bruits, impossible de s’immerger dans l’histoire quand des types tripatouillent leurs sachets de chocolat tout en rigolant grassement sur n’importe quelle réplique du film. De plus les derniers films qui m’ont fait perdre quelques neurones en passant m’ont un peu écœuré d’avoir payé la place plein pot. Je m’explique :

takenTaken 2 : Daubesque, une parodie du premier opus, pourtant magnifique, dans lequel Neeson en papa tank qui retourne une situation par sa « gnac-attitude » et ses deux mains expertes en coup de savate : c’était la sauce du premier, du travail manuel.

Quand dans le second on voit une valise pleine d’armes et des gadgets glissés dans la chaussette, on comprend qu’on a changé de réalisateur. Non, mettre un grassouillet en jogging comme méchant final à abattre pour le super gentil, c’est pas un vrai « final ». C’est un cadeau de paquet de lessive : on le regarde, on le tourne deux fois sur lui même et on l’oublie.

 

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Le dernier « Bourne » : Oscar de la pire insertion de méchant à 15 min de la fin pour avoir un prétexte d’une baston finale. Arrive à battre Taken 2 dans la même catégorie, mais d’un cheveu.

Oh ! les gens de la prod ! vous avez vu le 2 ? Comment le vilain « asset » est introduit dès la première minute du film pour culminer à une course poursuite finale toujours sur le thème de la vengeance ? Non ? Ben ça se voit…

Mais même sans ce genre de chose, le film peine à démarrer. C’est long, ça tourne en rond, on s’interroge sur ce qu’on voit, on vérifie son ticket de cinéma, oui c’est bien un Bourne, pas un remake d’un JJ Anaud. L’histoire, quand elle démarre enfin, reste essoufflée tout du long, flirtant de trop prêt avec le script d’un Universal Soldier au rabais.

Le choc, on le garde quand la fin arrive avec son générique : je me suis surpris à regarder l’heure en me disant « non, c’est une blague, je suis même pas sûr que le film a vraiment commencé ».

Seul bon point, les inserts sur des personnages récurrents de la trilogie Bourne et l’envie de les revoir en sortant de la salle, ne serait-ce que pour se laver les yeux.

 

En gros mes deux derniers films en salle obscure, ponctuée de participation de certain membre du public non désiré, m’avait fuir ce genre d’exercice…

Mais un cadeau inattendu (une carte illimitée) m’a fait changer d’avis : accès au bar du cinéma illimité (pas pour consommer hein…) et m’installer tranquillement dans un endroit reculé, confortable, chauffé, avec juste ce qu’il faut de bruit pour être un bourdonnement léger et lointain. Idéal pour mon écriture quand le confort de la maison assoupit mes doigts…

Bref, je retourne au cinéma, une de mes passions d’enfance et de lycéen. L’exaltation de l’écran blanc, des lumières qui s’éteignent après l’égrenage des publicités toujours aussi… spéciales… pour les parfums…

Mes premières victimes : Oz, Cloud Atlas et Oblivion…

Coup de bol, après les déceptions des derniers films cités plus haut, c’est la surprise.
ozOz : Une opinion en demi-teinte. Pas mal en soi, visuellement réussi, mais les personnages étaient trop plat… tant de trait de caractère qui auraient pu être exacerbé/affiné au lieu d’être simplifié à l’extrême. Mince, j’aurais bien vu une pointe de Burton pour ajouter une mélancolie manquante, une part d’obscurité et de profondeur qui se devrait d’être toujours présente face à tant de lumière que dégage l’univers d’Oz.

Si le public visé était les moins de 10 ans, objectif atteint, c’est proche du niais, les femmes sont soit impuissante sans un homme fort pour les aider, soit méchante (car elles n’ont pas d’homme fort pour les rassurer, sûrement…) et le gentil est – ô surprise- très gentil malgré quelque petit défaut souvent cité, rarement démontré.

Du reste, quelques personnages attachants, surtout la « china girl » plus expressive qu’une bonne partie du casting… Mais les faiblesses du film sont à mon avis dues au réalisateur, déjà coupables de même grincement épidermique chez moi quand j’ai vu les Spiderman.

Sam Raimi, j’adore ton œil, je hais tes personnages.
cloudCloud Atlas : Je ne suis pas fan des montages bizarroïde, qui font hausser le sourcil au bout de dix secondes de film « keskidisent, où kon est, ki c’est lui ? », mais je suis patient, je regarde, je ne juge pas sur pièce et j’attend les explications.

Ce qui n’a pas de sens dans l’immédiat en aura un plus tard. Ok. Une fois cette étrangeté des premières minutes passées, on s’installe dans la vision de six histoires, 6 films en un, chacun avec leur point commun, parfois proche, parfois lointain, mais gardant un thème identique au final.

Et le film possède ses moments de grâce, de surprise et de sourire. Hugo Weaving en nurse psychopathe m’a fait ricaner, je n’y peux rien, j’adore le bonhomme, avec des oreilles pointues, en bonne femme ou cloné, il reste un monstre de l’écran à mes yeux.

Mais chaque acteur possède son moment de gloire et de ténèbres (encore une fois, après la petite déception d’Oz au niveau des personnages, c’était rafraichissant de voir chacune des trames être approfondie à l’extrême.)

En résumé : une réussite visuelle, un V pour Vendetta approfondi exploré de fond en comble, tant dans son horreur que dans sa magie, arrivant à mêler comique et tragique en l’espace de quelques minutes sans nous perdre en route, ce qui est une gageure en voulant raconter 6 histoires en un seul film, là où d’autre peinent avec une histoire et cinq films.

J’en suis ressorti avec un léger sourire, satisfait d’avoir fait un échange avec une œuvre, surprenante et amusante. L’apport était mutuel.

Mon seul bémol, le thème musical pas assez fort, alors que la musique est l’un des rouages de l’histoire…

Au risque de paraphraser fessedebouc : j’aime.

True-True…
oblivionOblivion : Surprise ! Voilà mon opinion. Surtout avec Tom « Je cours » Cruise et Morgan « Je vais vous expliquer » Freeman, je m’attendais à de la SF réchauffé un peu blafarde, mais burnée au niveau porte-monnaie.

Finalement, la surprise était dans le scénario et ses différents retournements. J’ai l’habitude de sentir une histoire et ses « twists » arriver à l’avance, et j’avoue être parti sur un préjugé simpliste avant même de m’asseoir dans la salle (entre la bande-annonce, et la présence des deux zoziaux, j’ai des excuses). Quand la première moitié du film s’écoula et me confirma dans mon opinion d’une histoire linéaire au possible, j’ai donc été agréablement surpris par les révélations/rebondissement. Ainsi que les suivantes, jusqu’au final peut-être un poil trop… trop.

Bref ? Une bonne surprise, pas parfaite, certes, n’est pas John Ford qui veut en filmant des paysages, mais quand même…

Spoil ? :

Rien à voir avec une critique, mais, pour ceux qui l’ont vu, Sally, l’opératrice sur le Tet, à chacune de ses apparitions, j’avais l’impression que derrière elle, deux yeux reptiliens clignaient dans l’ombre…

La question qui se pose maintenant que j’ai passé une heure à mettre en page toutes ces critiques de films, c’est qu’il serait temps que je me remette à bosser… Car critiquer c’est facile, mais en voyant ce qui ne m’a pas plus dans un Oz, sans boire la soupe dans laquelle j’ai craché serait d’une hypocrisie sans borne…

Donc je me relis, sous des lumières chaque fois nouvelle, et mes personnages évoluent… avec leur part de ténèbres… du moins je l’espère…