Archive for the ‘ Pensées ’ Category

Un petit mot aux auteurs « concurrents ».

 

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Très souvent, que ce soit sur Facebook ou sur des sites comme babelio, booknode, on peut trouver des drama croustillants où l’on peut observer dans son habitat naturel des auteurs s’écharper à coups de critiques négatives, d’insultes, de railleries et autre lancé olympique d’excréments à l’origine douteuse.

Si le lecteur peut s’amuser de ces querelles, je reste personnellement toujours un peu surpris du besoin de « saboter » un auteur soi-disant concurrent. Pour une raison simple:

Il n’y a pas de concurrence entre auteurs. Elle n’existe pas.

Mais je comprends qu’on puisse s’imaginer qu’elle existe. Après tout, on vend quelque chose qu’on a créé, comme un artisan. Et qui dit vendre, dit commerce, clientèle, fidélisation, et forcement, concurrence. Je veux dire, on a même des classements pour se placer les uns par rapport aux autres !

Tout cela serait vrai, si on vendait des tapis.

Qu’une chose soit claire : je n’ai rien contre les vendeurs de tapis. Mais une fois la carpette achetée, il est peu probable qu’on en achètera une seconde au prochain vendeur, même s’il se pointe avec son tapis 100 % pure laine de mouton bio dorlotée au Mozart pendant la tonte.

Est-ce que ce schéma de consommation est applicable au travail d’un auteur ?

À mes yeux, non.

Artiste et artisan, la frontière est à géométrie variable, mais elle existe. Dans le cas de l’écrivain, un livre lu ne signifie pas un lecteur converti à une religion. Ni un point final à sa consommation de livre tout court, surtout en numérique, encore plus entre « petits auteurs », quand les prix sont ridiculement bas comparé aux grosses pointures du milieu.

Notre lecteur va lire d’autres livres. Éventuellement du même auteur, du même genre, ou d’un autre genre pour s’aérer l’esprit du premier. Qui connaît un lecteur qui ne lit exclusivement qu’un seul auteur ?

Nous ne sommes pas concurrents. J’écris de la Science Fiction. Est-ce que Jacques Vandroux, Manon Samson et Myriam Caillonneau sont des concurrents que je devrais démonter pour m’offrir une place au soleil  dans le top 100 d’Amazon ? J’écris aussi de la Fantasy, est-ce que Luce Kolhmann, Eric Costa et Morgan Rice sont des gens que je vais devoir abattre à vue pour détourner leurs lecteurs vers mes propres écrits ?

Ou est-ce que leurs succès gardent tout un genre à flot (moi y compris du coup) en attirant chaque jour de nouveaux lecteurs dans cette zone, paraît-il, méprisé de la SF et de la Fantasy ?

Est-ce que les succès d’Hunger Games, Harry Potter et 50 nuances ont coulés leur genre respectif en s’attirant à eux les lecteurs ? Ou est-ce que ces livres ont ouvert une période de faste où un certain type de roman voyait ses ventes décoller ?

Idem quand une de vos connaissances parvient à atteindre son Xéme commentaire positif et prend la tête d’un classement : même s’il est normal d’être un peu envieux (bordel on est humain !) Mais si vous écrivez dans la même branche, réjouissez-vous, c’est un brise-glace qui peut vous entraîner dans son sillage. Votre talent et votre pugnacité à continuer à écrire et à vous améliorer seront quelques un des facteurs qui vous permettront de servir à votre tour de brise-glace pour vos consœurs/confrères. Pas le nombre de vote négatif sur l’ouvrage du voisin.

Plus personnellement, je trouve qu’il n’y a pas de mauvais récit (même si oui, le premier réflexe pour une lecture que l’on n’aime pas c’est « houla c’est quoi ce truc ? ») : il y a des histoires qu’on aurait écrites différemment, c’est obligatoire, c’est une déformation naturelle qui vient avec le job quand on est auteur. Et si de multiples personnes ont aimé ce qu’on a détesté, ce n’est pas qu’ils sont stupides ou que nous sommes dans l’erreur, c’est simplement que nous sommes différents les uns des autres. Une évidence ? Sûrement. Mais une de celle qu’on oublie très volontiers de prendre en compte quand on se prend l’envie de juger le travail artistique d’autrui.

Bref, si vous êtes auteurs, vous devez réaliser qu’on est tous dans le même bateau. Et faire un trou sous les pieds du voisin, aussi apaisant que cela puisse paraître au premier abord, c’est une très mauvaise idée. Pour vous. Et pour nous.

 

[Test] IggyBook (béta)

8DSAQlI2 Pour réaliser mes articles sur la publication d’ebook, j’ai dû tester quelques plateformes que je ne connaissais pas… parmi elle : Iggybook.

Pour faire bref, c’est le modèle standard : on vous offre gratuitement un certain nombre de prestation (site web « page auteur », statistique, blog etc)  pour mieux vous proposer les pack ou de services « premium »  intéressant mais onéreux.

Passons le blabla qui décrit le moindre de mes clics, et sautons directement à la conclusion : C’est pas mal mais c’est trop cher.

Iggybook fournit une interface très simple pour la création d’une page type promo, avec mise en avant de vos romans, chroniques et articles de votre blog WordPress ou fournit par Iggy. On appréciera le lien avec Babelio pour faire apparaître les chroniques, mais on regrettera qu’il soit limité à ce site uniquement.

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Une interface que je trouve plutôt sympa et propre. Sa configuration est simple, parfaite pour le type qui a déjà son catalogue d’ebook et son blog à côté…

Différent thèmes sont disponible, et chacun de vos livres offrent des liens vers toutes les boutiques de votre choix… Jusqu’ici, tout va bien : en somme, en une page vous avez un petit kit promo de l’auto-édité.

Là où j’ai un poil l’impression qu’il y a du payage de tronche sévére, c’est quand on aborde la partie auto-édition, justement.

Comme un Bookelis, Lulu, ou autre Smashwords, Iggy propose de distribuer vos ebooks à une centaine de revendeurs, dont Amazon, iBooks et Kobo… youpi. Oui, mais voilà : 49 euros par livre. Juste pour la distribution seule. Pas de service de promotion ou de campagne de pub à ce prix là. Non, même pas un réglisse offert avec. Rien, Nada. Pour rappel, ce service est gratuit chez les autres prestataires mentionné plus haut. Sans oublier qu’Iggy ne vous verse que 50% des éventuels gains engrangés sur ces sites…

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C’est gratuit partout ailleurs, mais bon, vous n’êtes pas à 49 euros prés hein ? C’est de l’art après tout !

Alors, j’ai comme l’impression de voir un bel entubage à newbie. Car la partie gratuite du site est clairement destiné à des auteurs possédant déjà des romans, qui chercheraient éventuellement une vitrine d’aspect plutôt pro, ce qu’Iggy fournit relativement bien à mes yeux.

Mais sa partie payante semble orientée à l’auteur en herbe qui débarque dans le milieu, les étoiles pleins les yeux et le portemonnaie frisonnant comme une jeune vierge un peu émoustillée… devant une équipe de rugby à l’oeil brillant…

Bref, j’imagine bien le petit Toto qui, premier manuscrit brûlant sous les doigts, croit pouvoir atteindre le Nirvana de l’édition en claquant ces 49 euros, première dépense d’une longue série… Car nul doute qu’Iggybook lui proposera ses services premium de création de couverture, de correction, de mise en page, et de promotion…

Et si Toto veut du papier, c’est 99 euros le livre…

En résumé, de la bonne vieille édition à compte d’auteur, réservé au CB moins frileuse que la mienne. T’inquiète Pépette, ma petite Carte Bancaire, je te ferai jamais un coup pareil… Même si je voulais, je pourrais pas…

PS : Je me demande si j’ai rêvé, ou si leur offre premium n’était pas jusqu’à récemment un abonnement de 12 euros/mois pour obtenir cet immense privilège d’être distribué ? J’ai du rêver. Pourvu que ce n’était qu’un rêve…

 

 

L’autoédition: le puit, ou le tremplin

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Avant toute chose, il est nécessaire pour moi de clarifier une chose : L’auto-édition est un domaine. Et comme tous les domaines, on peut avoir une vision de celui-ci. Bonne ou mauvaise, moyenne ou exécrable. Mais l’auto-édition en soi n’est ni bonne ni mauvaise : elle est ce qu’on en fait.

Et ici, je parle de ma vision de l’auto-édition, de ce que j’en ai tiré, et de ce qu’elle peut encore offrir.

Pas la mort du papier, mais une passerelle vers lui.

Octobre 2011, un article du Monde me pousse à tenter le coup de l’auto-édition. On entend déjà les cris de haine, les pro-papiers qui s’érigent d’avance contre les futurs pro-numériques pour une guerre sans merci dans l’enjeu serait nul autre que l’avenir même de la littérature.

Pour ma part, pauvre tâcheron au fin fond de la Seine Marne,  je n’y voyais qu’une opportunité. Pas la mort du papier, mais une passerelle vers lui. À mes yeux, les lecteurs voudront toujours posséder un bouquin sur leur étagère, et un auteur aura toujours un petit truc au cœur quand son premier livre sort en papier. C’est ce que je pensais à l’époque, et c’est encore ce que je pense aujourd’hui.

La question n’était plus pour moi « numérique » ou « papier », mais comment obtenir le papier via le numérique. Et avec les années qui passent, et le succès de Kindle et autre Kobo, il me parait évident que pour le jeune auteur, l’un ne va plus sans l’autre. Il s’agit des deux faces d’une même pièce, qui elle-même sert de moteur à la diffusion de l’imaginaire débordant de notre bonne vieille humanité.

L’auto-édition est un monde où une certaine forme de sélection naturelle est à l’œuvre.

L’arrivée du numérique a provoqué l’ouverture d’un immense marché de l’imaginaire : Les boutiques Kindle étaient pleines de titres « pros », mais quand les portes de l’auto-édition ce sont ouverte, c’est tout un monde nouveau et vierge qui s’est offert à nos claviers d’amateurs.

Quand j’ai publié mes premiers écrits sur Kindle, j’étais surexcité, et écrasé par un trac sans doute moins fort que celui du jeune acteur qui monte sur les planches pour sa première fois, mais pas loin. Car le plus dur à mes yeux, était (encore aujourd’hui) de s’exposer à cet œil flamboyant qui voit tout, jusqu’aux tréfonds de votre âme… Non, je ne parle pas de l’Œil du Mordor, mais bien de celui du lecteur anonyme, qui va vous coller une prune à deux étoiles en le taxant de copie de collégien. Celui qui n’a aucune raison de ménager votre petit cœur sensible d’artiste aux doutes existentiels.

Beaucoup l’ont souligné : l’auto-édition numérique souffrirait d’un grand mal, ses pseudo-auteurs médiocres qui publient à tour de bras des textes à peine lisibles. Mais à mes yeux, il s’agit d’une vision partisane qui va éviter le sujet de sa régulation naturelle. Soit par mauvaise foi pour que leurs arguments ne perdent pas leurs mordants, ou simplement par pure ignorance.

Car soyons honnête : qu’arrive-t-il à un texte moisi et truffé de fautes, à la couverture gribouillée sur Paint?

Il coule. Le classement d’Amazon est tapissé de ses ebooks autoédités, aux glorieuses notes frôlant les deux étoiles, ou simplement sans avis, car les trois premières lignes de la description sont déjà elles-mêmes truffées de fautes ou aussi bien construites que la couverture… L’auto-édition est un monde où une certaine forme de sélection naturelle est à l’œuvre. Tous les jours, à chaque commentaire.

 

 l’auto-édition n’est pas le terminus de l’aventure de l’auteur en herbe

 

Car ce système permet de faire ses premières armes, ses premiers lecteurs et commentaires élogieux (ou non). Grâce à ça, j’ai pu commencer à partager sur Kindle mon premier roman de fantasy à mes compagnons de guilde dans World of Warcraft (Bonjour, je m’appelle K. J’étais un Wow addict *pleure*), que j’ai aussi partagé sur les forums du même jeu (avant de me faire virer par la modération…) pour récolter encore plus d’avis (cherchez une tronche de blonde en pleine page dans la liste de mes livres Amazon, les commentaires y sont encore…) provenant d’anonymes de tout milieux.

Pour l’auteur débutant, à condition qu’il ait la conscience de son imperfection, cette aventure qu’est l’auto-édition est un premier pas pour se faire une base de lecteur, mais aussi pour se faire la main en tant qu’auteur. Créer sa couverture, observer les « grands » pour s’inspirer de leur technique, affiner son style… et tenter des styles, des histoires, des aventures que l’absence même de l’auto-édition numérique n’aurait pas permis de partager. Quand je regarde le succès de ma nouvelle Trois secondes, je me dis que sans l’auto-édition et sa relative simplicité de publication, elle serait restée dans un tiroir…

Pour moi, c’est une bouffée d’air de pure création et de partage. Surtout depuis que je peux mettre en gratuit mes écrits, je me fais plaisir… Car je crée pour créer. Quand un de mes bouquins est payant, c’est plus pour tenter ma chance et allumer le gyrophare dans l’espoir d’être vu et lu par… des maisons d’édition. Car, à mes yeux, l’auto-édition n’est pas le terminus de l’aventure de l’auteur en herbe. C’est une étape. Un filtre qui permet de savoir si on est capable de toucher un public, d’attirer les regards avec nos breloques tendrement forgées du bout de nos doigts et qu’on offre à moindre prix.

Une littérature si frêle, que le moindre souffle imparfait la ferait vaciller vers l’oubli et l’auto-destruction… 

Il y a aussi ce « débat » des oeuvres autoédités papier qui blessent mortellement… leur propre portefeuille… Quand je lis les détracteurs de l’édition papier à la demande ou des démarches des auto-édités papier, j’ai l’impression qu’ils ont la vision d’un auteur à succès, qui vend allègrement en direct au lecteur tout ses exemplaires, sous l’oeil chagriné des éditeurs et des libraires qui le regardent faire impuissant, la main posée sur le formulaire rose de Pôle-Emploi…

Pitié. C’est aussi intelligent que de prétendre que n’importe quel auteur publié au moins une fois dans sa vie en papier, gagnera un smic chaque mois – à vie.

Si ce que vous écrivez est moisi, il n’est pas acheté. Pas acheté = pas imprimé dans le cas de l’impression à la demande. Si l’auteur a payé trois cartons de son dernier bébé, il va démarcher des – devinez qui ?- libraires pour vendre son livre… avec 0 succès si le livre est blindés de fautes dès la quatrième de couverture. J’ai fais l’erreur de vouloir mettre en papier mon tout premier, clairement par excès de vanité (et par excitation à l’idée de le voir en papier).

Je me suis croûté. Lamentablement. Avec le recul, je comprend : le livre papier reste une forme physique du roman qui se doit d’être servie sur un plateau d’argent. Par la couverture, la qualité de son contenu, et la promotion qui va l’entourer pour mettre en avant tout les efforts qui ont été investis. Et je suis loin de ce niveau de qualité et de persévérance (surtout pour la promotion).

Et si quelques auteurs parviennent à distribuer leurs livres à la seule force de leurs poignets, endossant toutes les casquettes, en restant des artistes à part entière, on devrait les saluer à la façon dont on salue l’athlète qui traverse la Manche à la nage alors que le Ferry klaxonne à côté. Et non les dédaigner en les montrant du doigt comme des représentations d’une généralité fantasmée, coupable de coup de couteau dans la peau si fine de cette littérature maltraitée, fragile et mourante. Vision d’une littérature si frêle, que le moindre souffle imparfait la ferait vaciller vers l’oubli et l’auto-déstruction… Une vision. La mienne est aux antipodes de cette perception.

Non, cela ne met pas le reste de l’industrie littéraire en danger

Pour finir, comme d’autres blogs, auteurs ou chroniqueurs ne cessent de le rappeler : il y a un sacré paquet de saloperies illisible dans l’auto-édition. Oui, c’est vrai. Et nul doute qu’aux yeux de certains, mes livres en font partie. Pourtant, je vois ça comme une sorte de magma créatif primordial, dans lequel une sélection se fait à nouveau par le seul et unique juge naturel de cet univers : le lecteur.

Ce lecteur qui n’est pas cette petite chose fragile qui va cesser de lire des livres parce qu’il a saigné des yeux sur le dernier Kane Banway blindé de fautes. Non, cela ne met pas le reste de l’industrie littéraire en danger. Cette profusion de créations aux niveaux de qualités variés ne prouve qu’une seule chose à mes yeux : la créativité et la littérature sont deux entitées bien vivantes et trépidantes, preuve que l’imaginaire est bien vivante et frétillante.

Et en ces temps où l’acte de créer devient une lumière dans l’obscurité, vouloir ignorer avec dédain cette manne est, à mon humble avis, une erreur.

 

 

 

Bilan 2015 : 2921

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Content ? Oui.

Comblé ? Oui.

J’ai écrit, j’ai créé, j’ai partagé.

J’ai été lu, critiqué, et surtout, visiblement apprécié.

Cette année, j’ai pu mettre un point final à des projets qui me semblaient morts depuis des mois, et d’autres ont purement et simplement été ressuscités pour prendre une belle ampleur en cette fin d’année.

En chiffre, si je cumule les distributions gratuite et payante de toutes mes publications de janvier jusqu’à ce jour, j’atteins le chiffre de 2921 exemplaires vendus ou distribués gratuitement. Non, je ne roule pas en Porshe. Pas avec les 30 euros que j’ai gagné cette année (dont la moitié issue des ventes de Crying Star partie 2, cette semaine)…

Mais dans ma tête ? Oui. On peut dire ça. J’ai le vent dans mes cheveux et je tire la langue comme un chien à la fenêtre d’un vieux pick-up Ford cabossé (désolé je n’aime pas les voitures de sport) tout en regardant les champs de maïs se plier sous le vent d’un printemps aux promesses chaleureuses…

La nouvelle Trois Secondes a trouvé son public… depuis six mois ! Crying Star m’a offert ma « première fois » où un lecteur me contacte via Facebook pour me dire qu’il a vraiment aimé ce livre et qu’il lui tarde de lire la suite. Merde, la dernière fois que j’ai eu l’impression d’exister au milieu des quarante milliard d’auteurs auto-édité, fut lorsqu’une correctrice chez un éditeur me laissa tout un message pour dire qu’en gros, ben merde, c’était de la bonne… en parlant du tome 2 de la Trilogie du Seuil… (à paraître en 2016, j’espère… ô L’Ivre-Book si tu lis ces lignes…)

C’est l’année où je n’ai toujours pas pris de claques ni de commentaires incendiaires. Ce qu’on m’a jeté à la figure, je le méritai : mes sempiternelles fautes, et erreurs au sein de mes textes autopubliés… dont je ne peux que m’excuser sans cesse, pour ce manque de respect, sincèrement. Mais j’y travaille, et les dernières parutions sont moins mauvaises que les premières, mais on est encore loin d’un résultat professionnel… Donc ces étoiles perdues, je ne les méritais pas.

Mais en parlant d’étoile, j’ai eu le bonheur (j’allais écrire « plaisir », mais ce n’est clairement pas le terme approprié pour ce que je ressens quand je découvre ce genre de chose…) d’avoir des retours en notation sur quasiment tous les livres que j’ai publiés.

« Dusk » le premier tome de la Trilogie du Seuil avait établi pour moi le record à 19 commentaires sur Amazon en deux ans, Trois Secondes en est à 9 en six mois. Crying Star partie 1 en récolte déjà 2 en une semaine… Chacun de ces avis compte, motive, et m’aide. Oui, même ceux à une ou deux étoiles sur cinq concernant ce défaut que j’ai mentionné plus haut…

2129. Bon sang. Amusons-nous à continuer, et voir jusqu’où ce chiffre peut aller. J’ai tellement d’autres histoires qui réclament passage dans ce monde, tellement d’autres graines qui sont plantées dans mon jardin qui attendent que mon regard se perde entre ces feuilles vertes et tendres…

Bonne année, et surtout, créez.

PS: Ce bilan est une vue introspective de mon rêve d’être auteur. Il est volontairement tourné sur mon petit nombril (velu). Pour ma vue du monde et le bilan de cette année 2015 dans le monde réel, tout est dans mes livres…

PPS : on me signale  que le chiffre de 2921 est erroné : en effet Kobo n’informe pas des ventes d’ebook gratuit. Seulement les payants (j’espère…). Et vu le nombre de votes sur chacune de mes publications chez eux, je pense que c’est positif… alors, 3000 ?

Nouvelle semaine, nouvelle vie…

Les semaines s’enchaînent, le frigo est plein, la banquière a de nouveau le sourire (je suppose, elle ne m’appelle plus…).

Le monde extérieur a pris sa dîme, entre les boulots en abattoir et en entrepôt, j’ai de la matière pour une centaine d’histoires kafkaïennes au minimum. Pourquoi chercher de la SF quand on la rencontre au quotidien ? Comme d’habitude en revanche, cela casse le rythme que j’étais pourtant si fier d’avoir réussi à m’imposer : Écriture tous les jours. Sans exception ou presque. Aujourd’hui, je suis revenu à la case départ : le clavier me semble bien loin, et l’obstacle de la montagne de travail a accomplir écrase littéralement mes envolées épiques de volonté…

Et pourtant. La pause a aussi du bon. Quand j’y arrive, je me relis, je me remets en question. Je regarde d’un œil plus distant mes productions, et j’enchaîne quelques « facepalm-combo » et je réalise ô combien j’ai été prétentieux de croire que certaine de mes productions étaient « OK » en l’état.

Prenons un exemple concret. Mon bouquin de SF, « l’étoile qui savait pleurer ». Oui j’ai aimé l’écrire, oui j’ai aimé qu’il ait une thématique éthique/politique, mais le fait de l’aimer suffit-il à en faire un truc publiable ?

Une semaine après mon dernier post sur la pub pour sa version Bookly, j’ai du repartir bosser, plus le temps d’arpenter forum et page Facebook. À mon retour, j’ai rejeté un œil sur l’histoire, son déroulement et ses personnages. Et ses défauts m’ont sautés au visage. Après une période relativement longue de dénégation, j’ai fini par admettre que oui, c’était une bouse en l’état. J’avais l’impression de voir une vieille maison avec du potentiel, mais grouillante de cafards gras et large comme des petits rats. Raison pour laquelle même si j’avais un peu de temps, je n’ai rien posté ni bougé. J’avais peur.

Et j’ai réalisé que j’en avais assez. Je pense que je me suis méchamment monté la tête grâce aux bons retours de la trilogie du seuil, ses bonnes ventes de l’année dernière, etc. J’ai cessé de chercher l’euphorie dans l’acte de l’écriture, mais dans l’acte du retour des ventes et des chiffres associés. De fait, plus vite je finissais un bouquin, plus vite je le mettais en ligne, et plus vite je pouvais me mettre à rafraîchir la page des ventes Amazon ou autre.

Uuuh… erreur, jeune padawan. Ainsi, j’ai commencé quelque chose dont je ne me pensais pas vraiment capable. Le manuscrit de l’étoile est dans un coin. Mon écran de droite pour être exact. Et sa nouvelle mouture est sur mon écran de gauche. Je le réécris, complètement. L’impression d’être à poil au milieu d’une classe de 3éme n’est pas loin. Mais peu importe. J’écris, c’est déjà une bonne chose.

Dusk me rosserait à coups de bâton si elle me voyait, mais peu importe, vu que son sort est déjà bouclé… Une partie des corrections sont terminées, j’attends avec impatience la suite des événements. Même si pour la Trilogie aussi, le même constat s’impose. Emporté par la joie d’être capable de terminer un manuscrit, j’ai sans doute survolé des choses que j’aurai dû approfondir (et pas que l’orthographe…)

Mais dans son cas, la sensation est différente. J’ai hésité à dire stop, pour faire pareil qu’avec l’Étoile. Mais ces trois livres sont et seront toujours ma base. Le tube témoin de mon expérience d’écriture. Ces trois livres sont mon seuil personnel (le titre n’était pas un hasard.), la voie initiatique par laquelle mes personnages vont devoir passer, tout comme moi. Elle n’a pas besoin d’être de marbre aux veinures d’or ; mais simplement d’être là, présente, un petit phare d’imperfection avec ses petits moments qui me sont précieux.

Le bottage de fesse n’est jamais loin, je continue à tenir bon et à écrire, pas autant, mais peut-être un tout petit peu (mais vraiment tout petit peu)  mieux.

PS : La page catalogue est à jour, mais pas le bandeau de droite pour ajouter mes deux nouvelles publiées chez l’Ivre-Book… ça va venir…dés que j’aurais le temps de remettre les mains dans le code pour les insérer proprement…

 

Bilan 2012-2013…

Le bilan… une coutume que j’emprunte à moult blogueurs, mais aussi une nécessité, l’envie de faire le point sur deux années de duel au sabre laser avec moi-même, de petites victoires personnelles et d’échec pas encore cuisant, mais déjà orné d’une vague odeur de sapin…

Moi, face à mon côté obscur, le bien nommé Darth Glandouille.

2012, l’année où j’ai tout lâché. Mon côté « pourquoi marcher sur la tronche de mon collègue quand on peut s’entraider » ne supportant plus les opens space et les rivalités de bac à sable (résumons cela en appelant ce côté Bisounours…) décidant d’emporter les digues longuement construites pour supporter les visions de troupeaux d’humains vomis par les portes du train matinal et mes 3 à 4 heures de trajet quotidien.

Tendre souvenirs…(ahem…)
Délit d’imagination. J’aurais mieux fait de visualiser une foule de demoiselles en petites tenues, je serais sans doute encore cadre à Paris.

J’ai gagné quelques batailles. Écrire des histoires de A à Z, garder un rythme, faire entrer l’écriture dans mon quotidien, vaincre ma tendance à faire d’autres choses bien moins créative, et surtout, créer encore et encore.

Dusk a vu sa vie prolongée, améliorée, changée… la mienne a suivi. Ceux qui écrivent connaissent sans aucun doute la sensation, quand le chapitre final est enfin clôturé, le dernier mot, la dernière pensée ; quand cette boule dans le ventre se transforme brièvement en ouragan triomphal digne d’un orchestre philharmonique emportée par un raz de marée émotionnel mélangeant la sensation du devoir accompli et déjà d’une appréhension sur le futur second regard sur notre progéniture…

Une vue d’artiste de l’intérieur des entrailles d’un auteur en phase finale d’un roman…

5 romans, une dizaine de nouvelles courtes, deux longues, autant de pages que j’ai eu plaisir à griffonner. Des forêts enchantées aux étoiles froides de l’espace, en passant par les bâtiments parisiens aux sombres complots et les auberges à l’étrange clientèle.

J’ai peur d’écrire le nom des avortés. De ceux qui ont vu le jour, mais ont manqué d’air avant la dernière ligne droite, ou la première. Car je me refuse à les enterrer.  Blanche dort dans la crasse d’une cabane minière au fond d’une forêt glacée. Et ce depuis des mois à présent. Ailleurs, dans un autre monde, un jeune garçon continue de vivre auprès du meurtrier de sa famille pendant que l’Empire dans lequel il prépare sa vengeance se désagrège lentement au son des pistolets et des rapières. Un elfe nommé Jebellin chevauche sa monture, à la recherche d’une dernière bataille où il pourra dignement s’éteindre, car il est le dernier de son espèce et presque plus rien ne le retient ici-bas. Pas si loin de moi, deux enfants unissent leurs forces pour faire face à leur quotidien, puis à une créature bien plus dangereuse que les petites brutes de leur école primaire… ceux-là sont encore des embryons, une pile de notes qui attendent sagement le premier mot d’un premier chapitre…

They’ll be back…

Un déménagement imprévu, beaucoup d’excuse et de temps gaspillés. L’heure de remplir le frigo autrement qu’avec des rêves oblige à revenir à la réalité. Mais qu’importe.

2013 se termine avec des promesses, et des désirs largement atteints. La trilogie du Seuil m’a donné un demi-millier de lecteurs, une trentaine de commentaires positifs dans l’ensemble, soit bien plus que ce que j’avais espéré (j’espérais atteindre une centaine de lecteurs, et tout au plus deux ou trois commentaires assassins…). Puis, Lilian Ronchaud d’Ivre-Book m’a donné une chance, officialisant mes espoirs en quelque chose de concret.  Une première nouvelle sort, pendant que la Trilogie s’offre une nouvelle peau, une nouvelle vie…

Ok, tu as le choix entre continuer à faire saigner des yeux tes lecteurs, ou t’adresser à un pro… Ton choix…

En parallèle, je tente de placer mon space opera qui est porteur de ma fichue mentalité (vous savez, Bisounours, tout ça. Enfin presque.) qui peut faire grincer des dents, mais que j’ai décidé d’embrasser comme étant mienne. Oui, je suis un idéaliste. Oui, je crois que les problèmes les plus graves ne requièrent qu’une touche d’empathie, une respiration profonde, et un acte de foi pour se résoudre.

Et surtout de la sincérité.

Que 2014 en soit rempli, pour moi, pour vous.

Merci.

Monde réel, je te hais…

 

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Le retour à la réalité fait toujours un peu mal. Même s’il est nécessaire pour remplir le frigo ou financer une installation non loin d’une jolie forêt…(la photo vient d’un endroit à 10 min à pied de mon pas de porte. Ça mérite quelques sacrifices bon sang…)

Ma condition d’asocial maladif n’arrange rien, mais je fais avec (il paraît même que je me suis amélioré avec le temps…). En attendant, je n’ai pas eu l’occasion ni de terminer Blanche qui commence à croupir dans son coin de disque dur ni de reprendre les autres histoires que je m’étais mises de côté pour les jours sombres. La hantise de ne pas terminer ce que je commence revient lentement, mais sûrement.

Pourtant, dans un coin de mon cerveau atrophié, s’agitent toujours des idées, des plans, des bouts de phrases et de corrections qui iraient bien ici ou là. La machine n’est pas morte, heureusement. Mais elle peine à redémarrer. Je sens un bon vieux « creux créatif » qui va me ronger de culpabilité…

Alors pour faire bonne figure, j’écris un article ici. Je vais participer à quelques appels à texte, ou juste écrire le texte sans l’envoyer, car l’exercice m’amuse en lui même, le côté concours m’agace. Je vais continuer à rafraichir la page de mon compte Bookly au cas où j’aurais raté le mail de refus ou d’acceptation de mon manuscrit de space opera. Curieux d’ailleurs comme cette histoire me hante ces derniers jours. Autant mes autres accouchements me laissent des souvenirs de pénibilité, autant ce manuscrit-là ne m’évoque que « simplicité » et « ça coule de source ». Je crois que je le tiens en trop haute estime en raison du propos qui n’est qu’un maladroit reflet de mes propres idées et désirs d’incorrigible bisounours.

Mais, peu importe, une fois cet article posté, j’attaque les corrections (oh combien nécessaire) du Tome 1 de la Trilogie du Seuil en vue de sa (re)-publication… Surtout que la trilogie était ma seule source de revenus ces derniers mois, et que j’ai enlevé le tout de la vente justement pour préparer la réédition…

Non, je n’irai pas faire une lessive ni récurer le parquet. Non, je n’irai pas faire de courses ou un gâteau. Au revoir, excuses bidons, je dois profiter des quelques jours de libre qu’il me reste avant de retourner soulever des cartons de viandes congelées…

Le dernier né est là : un petit thriller pour le 12…

La main du mort

Roulement de tambour, il est là, il est prêt à s’en prendre plein la trogne, le p’tit dernier de la famille, un vilain canard qui plus est (pas d’épée, pas de magie, pas de voyage entre les mondes…) Bref, un petit thriller histoire de goûter au genre… Disponible sur Kindle et bientôt sur Kobo.

Entre deux cartons de déménagement, et une pause sur miss Blanche Neige (*grince des dents*), j’ai enfin pu dégoter ce qu’il me manquait !

– Non, pas un cerveau, désolé. Ni un Bescherelle, j’en ai déjà un…

– Une illustratrice, et une qui fait des étincelles avec sa tablette (ou autre)…

J’ai pas mal cherché quelqu’un qui aurait le style qui conviendrait pour mes différents bouquins (ceux en cours et ceux à paraître), et son coup de crayon m’a tapé dans l’oeil…

Après des heures à tenter de tripatouiller Photoshop ou Poser pour essayer d’avoir un truc potable, je dois avouer que lorsqu’elle m’a envoyé les premières esquisses de la couverture, j’étais soulagé et comblé… C’était bien ce que je voulais, en mieux…

Bref, Miss K.i (je ne masque pas son nom, c’est son choix de pseudo…) m’a permis de mettre un point final au développement du thriller que j’ai pondu il y a quelque mois déjà (oui quand même…). Même si je suis plus à l’aise dans un monde fantastique, je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce que cette écriture m’a appris, mais je crains de ne pas avoir l’étoffe pour ce genre… Mais pour ce jugement, ce ne sera pas à moi d’en décider, les commentaires s’en chargeront…

Une fois les dernières valises déballée et l’installation entamée, j’espère pouvoir terminer Blanche, faire quelques corrections sur mon vieux space op’ qui a suffisamment mariné dans la cave à mon gout, terminer aussi une autre histoire de sorcière schizophrène, et enfin, finir un projet un peine moins vieux que Dusk : Scar, une histoire de vengeance dans un monde en pleine révolution industrielle…et révolution tout court…

Résumé disponible sur Amazon :

Nicolaï T. Andersen est un spécialiste de la maladie d’Alzheimer. Réputé, apprécié par ses collègues, il est à deux doigts de découvrir des méthodes révolutionnaire de traitement des symptômes de cette terrible maladie.

Est-ce cette soudaine proximité du succès ou son étrange passé qui le condamne a être régulièrement kidnappé et torturé sans raison apparente ?

 

Section Cinema – Taken 2, Bourne,Oz, Cloud Atlas, Oblivion

Une petite parenthèse dans l’univers impitoyable de l’écriture. J’ai envie de parler cinéma, ça me détend et le débat y est souvent plus léger : il ne s’agit que de mon avis stricto perso, et qui n’engage que moi et personne d’autre…

De plus – et c’est toute la beauté de l’art – mettez vingt personnes devant la même œuvre, et vous aurez vingt avis différents, tant sur l’interprétation, que sur ce qui a été une qualité ou un défaut.

Gardant cela en tête, je me permets tout de même, sur mon petit blog, de balancer mes 2 cents…

J’avais un peu délaissé les salles obscures ces derniers mois. Trop de bruits, impossible de s’immerger dans l’histoire quand des types tripatouillent leurs sachets de chocolat tout en rigolant grassement sur n’importe quelle réplique du film. De plus les derniers films qui m’ont fait perdre quelques neurones en passant m’ont un peu écœuré d’avoir payé la place plein pot. Je m’explique :

takenTaken 2 : Daubesque, une parodie du premier opus, pourtant magnifique, dans lequel Neeson en papa tank qui retourne une situation par sa « gnac-attitude » et ses deux mains expertes en coup de savate : c’était la sauce du premier, du travail manuel.

Quand dans le second on voit une valise pleine d’armes et des gadgets glissés dans la chaussette, on comprend qu’on a changé de réalisateur. Non, mettre un grassouillet en jogging comme méchant final à abattre pour le super gentil, c’est pas un vrai « final ». C’est un cadeau de paquet de lessive : on le regarde, on le tourne deux fois sur lui même et on l’oublie.

 

bourne

Le dernier « Bourne » : Oscar de la pire insertion de méchant à 15 min de la fin pour avoir un prétexte d’une baston finale. Arrive à battre Taken 2 dans la même catégorie, mais d’un cheveu.

Oh ! les gens de la prod ! vous avez vu le 2 ? Comment le vilain « asset » est introduit dès la première minute du film pour culminer à une course poursuite finale toujours sur le thème de la vengeance ? Non ? Ben ça se voit…

Mais même sans ce genre de chose, le film peine à démarrer. C’est long, ça tourne en rond, on s’interroge sur ce qu’on voit, on vérifie son ticket de cinéma, oui c’est bien un Bourne, pas un remake d’un JJ Anaud. L’histoire, quand elle démarre enfin, reste essoufflée tout du long, flirtant de trop prêt avec le script d’un Universal Soldier au rabais.

Le choc, on le garde quand la fin arrive avec son générique : je me suis surpris à regarder l’heure en me disant « non, c’est une blague, je suis même pas sûr que le film a vraiment commencé ».

Seul bon point, les inserts sur des personnages récurrents de la trilogie Bourne et l’envie de les revoir en sortant de la salle, ne serait-ce que pour se laver les yeux.

 

En gros mes deux derniers films en salle obscure, ponctuée de participation de certain membre du public non désiré, m’avait fuir ce genre d’exercice…

Mais un cadeau inattendu (une carte illimitée) m’a fait changer d’avis : accès au bar du cinéma illimité (pas pour consommer hein…) et m’installer tranquillement dans un endroit reculé, confortable, chauffé, avec juste ce qu’il faut de bruit pour être un bourdonnement léger et lointain. Idéal pour mon écriture quand le confort de la maison assoupit mes doigts…

Bref, je retourne au cinéma, une de mes passions d’enfance et de lycéen. L’exaltation de l’écran blanc, des lumières qui s’éteignent après l’égrenage des publicités toujours aussi… spéciales… pour les parfums…

Mes premières victimes : Oz, Cloud Atlas et Oblivion…

Coup de bol, après les déceptions des derniers films cités plus haut, c’est la surprise.
ozOz : Une opinion en demi-teinte. Pas mal en soi, visuellement réussi, mais les personnages étaient trop plat… tant de trait de caractère qui auraient pu être exacerbé/affiné au lieu d’être simplifié à l’extrême. Mince, j’aurais bien vu une pointe de Burton pour ajouter une mélancolie manquante, une part d’obscurité et de profondeur qui se devrait d’être toujours présente face à tant de lumière que dégage l’univers d’Oz.

Si le public visé était les moins de 10 ans, objectif atteint, c’est proche du niais, les femmes sont soit impuissante sans un homme fort pour les aider, soit méchante (car elles n’ont pas d’homme fort pour les rassurer, sûrement…) et le gentil est – ô surprise- très gentil malgré quelque petit défaut souvent cité, rarement démontré.

Du reste, quelques personnages attachants, surtout la « china girl » plus expressive qu’une bonne partie du casting… Mais les faiblesses du film sont à mon avis dues au réalisateur, déjà coupables de même grincement épidermique chez moi quand j’ai vu les Spiderman.

Sam Raimi, j’adore ton œil, je hais tes personnages.
cloudCloud Atlas : Je ne suis pas fan des montages bizarroïde, qui font hausser le sourcil au bout de dix secondes de film « keskidisent, où kon est, ki c’est lui ? », mais je suis patient, je regarde, je ne juge pas sur pièce et j’attend les explications.

Ce qui n’a pas de sens dans l’immédiat en aura un plus tard. Ok. Une fois cette étrangeté des premières minutes passées, on s’installe dans la vision de six histoires, 6 films en un, chacun avec leur point commun, parfois proche, parfois lointain, mais gardant un thème identique au final.

Et le film possède ses moments de grâce, de surprise et de sourire. Hugo Weaving en nurse psychopathe m’a fait ricaner, je n’y peux rien, j’adore le bonhomme, avec des oreilles pointues, en bonne femme ou cloné, il reste un monstre de l’écran à mes yeux.

Mais chaque acteur possède son moment de gloire et de ténèbres (encore une fois, après la petite déception d’Oz au niveau des personnages, c’était rafraichissant de voir chacune des trames être approfondie à l’extrême.)

En résumé : une réussite visuelle, un V pour Vendetta approfondi exploré de fond en comble, tant dans son horreur que dans sa magie, arrivant à mêler comique et tragique en l’espace de quelques minutes sans nous perdre en route, ce qui est une gageure en voulant raconter 6 histoires en un seul film, là où d’autre peinent avec une histoire et cinq films.

J’en suis ressorti avec un léger sourire, satisfait d’avoir fait un échange avec une œuvre, surprenante et amusante. L’apport était mutuel.

Mon seul bémol, le thème musical pas assez fort, alors que la musique est l’un des rouages de l’histoire…

Au risque de paraphraser fessedebouc : j’aime.

True-True…
oblivionOblivion : Surprise ! Voilà mon opinion. Surtout avec Tom « Je cours » Cruise et Morgan « Je vais vous expliquer » Freeman, je m’attendais à de la SF réchauffé un peu blafarde, mais burnée au niveau porte-monnaie.

Finalement, la surprise était dans le scénario et ses différents retournements. J’ai l’habitude de sentir une histoire et ses « twists » arriver à l’avance, et j’avoue être parti sur un préjugé simpliste avant même de m’asseoir dans la salle (entre la bande-annonce, et la présence des deux zoziaux, j’ai des excuses). Quand la première moitié du film s’écoula et me confirma dans mon opinion d’une histoire linéaire au possible, j’ai donc été agréablement surpris par les révélations/rebondissement. Ainsi que les suivantes, jusqu’au final peut-être un poil trop… trop.

Bref ? Une bonne surprise, pas parfaite, certes, n’est pas John Ford qui veut en filmant des paysages, mais quand même…

Spoil ? :

Rien à voir avec une critique, mais, pour ceux qui l’ont vu, Sally, l’opératrice sur le Tet, à chacune de ses apparitions, j’avais l’impression que derrière elle, deux yeux reptiliens clignaient dans l’ombre…

La question qui se pose maintenant que j’ai passé une heure à mettre en page toutes ces critiques de films, c’est qu’il serait temps que je me remette à bosser… Car critiquer c’est facile, mais en voyant ce qui ne m’a pas plus dans un Oz, sans boire la soupe dans laquelle j’ai craché serait d’une hypocrisie sans borne…

Donc je me relis, sous des lumières chaque fois nouvelle, et mes personnages évoluent… avec leur part de ténèbres… du moins je l’espère…

Progression : Work in Progress…

Un petit mot, même pas d’image… je sais, que c’est bas et moche de ma part…

Mais voilà, je me suis dernièrement fait une raison, je ne serais jamais un bon commercial ! Même si j’essaye de transformer ce blog en pseudo moyen de vente, je n’y met pas vraiment du mien… je devrais écumer d’autre blog pour laisser des liens partout, à la façon d’un chien qui lève la patte sur un lampadaire… mais la simple idée me… bref…

Des petites informations. Où j’en suis, dans quel état j’erre… (…)

Et d’une, j’approche lentement, mais sûrement du 999 ème exemplaire de la trilogie vendue… Noël et janvier ont été d’excellente périodes, et malgré quelques pauses, parfois angoissante, des exemplaires se vendent presque chaque jour. C’est, avec les commentaires associés, un sacré moteur pour continuer à ne pas perdre ni pied ni espoir…

De deux, j’ai décidé de terminer de mettre en vente la trilogie au format papier. Pour des raisons liée au fonctionnement de Createspace, je n’ai pas eu la possibilité de modifier le titre du premier volume paru il y a quelque mois… Je le réedite donc, même format, j’en ai profité pour descendre le prix ( de 14 à 9.99 €, mais possible que ce soit moin ou un poil plus, entre les taxes et les tva, je m’y perds…). D’ici la fin de la semaine prochaine, le Dévoreur et l’Enfant seront en ligne toujours grand format… En attendant, ne soyez pas surpris si le premier exemplaire apparait temporairement comme indisponible… Ca prend un peu de temps avant qu’Amazon ne récupère les nouvelles infos….

De trois, une fois les versions papier expédiée, je compte mettre en ligne cette fameuse histoire de space opera… car il est temps de me faire une raison : que ce soit parce que le texte est mauvais (j’ai toujours un très grand penchant pour cette option) ou parce que le marché est vraiment saturé/indigeste dans ce genre là, ce genre de manuscrit n’est pas très en vogue… Même chemin pour le thriller, mais cette fois j’opte vraiment pour l’option… bref, stoppons là l’autoflagellation…

De nouvelles corrections sont donc en cours, plus la création des couvertures avant la mise en ligne…

Ce qui se retrouve en stand-by « moyen » : Blanche-Neige. Soyons honnête, je coince sur des bricoles, c’est pas la page blanche, mais presque. Pourtant presque tout est là, le milieu, la fin, le propos et une bonne partie du décor. Mais il me manque ces foutus liens entre deux chapitres, ce fil doré qui scintille brutalement dans l’obscurité caverneuse de ma cervelle atrophiée… Quand ce fil apparaîtra, je saurais ce qui doit être couché sur le papier, je saurais ce qui va arriver et à qui ça doit arriver… mais pour l’instant : je ne sais rien.

Et enfin, bientôt juste pour le plaisir, une autre petite histoire de fantasy, sur laquelle je travaille quand je sens que rien d’autre ne veut sortir… Plus sombre, plus adulte et un poil plus violente à sa manière que Dusk et ses amis… enfin, l’idée était plaisante (mais pas originale, j’en parlerai plus tard…)

Au plaisir, entre deux lignes…

 

[edit de dernière minute… : Pour le plaisir de la contradiction, je tente quand même de jouer au cornichon de commercial… Si Amazon valide la demande convenablement, les 17 et 18 mars l’Auberge sera gratuite… venez boire un coup, c’est la maison qui offre… ! … quoi ? comment ça j’aurais du faire une news juste pour ça !? pfff…]