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{Tuto 1} Créer un ebook : Mettre en page mon texte, pourquoi et comment ?

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Moi, en regardant le résultat de ma première conversion Word > Kindle.

Votre livre est prêt, vous avez souffert, bloqué, rongé, gratté la tapisserie et rendu fou/folle votre conjoint à force de cette « trituration » mentale proche du cannibalisme intellectuel… Maintenant, il faut le publier, et vous avez choisi le côté obscur de la Force : l’auto-édition.

Ici, je vais simplement essayer de partager les petits bouts de connaissances que j’ai pu glaner ici et là, et il va sans dire : on peut toujours faire autrement. L’ebook est un support numérique, et comme pour tout ce qui touche ce domaine :  il y a autant de solutions que d’utilisateurs concernés !

Je publierai régulièrement des articles concernant les thèmes suivants :

  • Mettre en page mon texte, pourquoi et comment ? ( Ça vient, c’est juste en dessous !)
  • Être publié chez Amazon, Kobo, et iBook
  • Suivre ses ventes, promotions et prix.
  • Petits trucs et astuces post publication

Attention: je n’ai publié que des ebooks type romans : Pas d’images, pas de BD, que du texte sous forme standard à savoir « Couverture-titre-chapitre-texte-Table des matières ». Raison pour laquelle je ne parlerai pas des subtilités inhérentes à la publication d’un ebook d’image+texte pour enfant par exemple, ou d’une BD avec du contenu graphique : quand je ne sais pas, je me tais…

Voilà pour l’intro, passons à la première étape :

Mettre en page mon texte, pourquoi et comment ?

Une petite table des matières en premier (il y a une raison…):

 

Imaginons que vous voulez mettre votre futur ebook chez Amazon (KDP). Vous vous êtes inscrit, vous avez rempli avec fierté les champs « titre » et « auteur » du formulaire, vous venez de finir de copier/coller la description et de choisir/créer une couverture. Reste à envoyer votre texte. C’est un détail, mais ça compte…

Il faut savoir que lorsque vous « chargez » votre fichier, celui-ci va être passé dans une moulinette pour le transformer en ebook. Idem chez Kobo ou autre. Vous donnez un fichier .doc ou .docx (Word) et il le tripatouille pour en faire un fichier avec une table des matières, lisible sur Kindle. Vous pouvez aussi essayer d’utiliser un logiciel comme Calibre pour convertir au bon format directement avant de l’envoyer (je parlerai de Calibre plus en détail plus tard).

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Jusqu’ici, tout va bien…

La conversion vous indique que tout va bien (ah, le traître!) et tout content, vous validez et envoyez le tout à Amazon. Qui va repasser derrière et vérifier votre fichier. Deux jours plus tard, Amazon vous répond qu’il y a 150 erreurs dans votre manuscrit, des erreurs de fichier NCX, des « parse error » à la ligne 28 48, etc. Oui, parfois même en passant par Calibre pour avoir un fichier Mobi d’apparence parfaite.

Pour résumer grossièrement, votre fichier texte a été converti en une sorte de page web. Avec du code avant et après chaque mot possédant un formatage particulier (police, taille, couleurs, retrait de ligne, etc.)  pour « traduire » au plus prés votre mise en page, dans un langage compatible pour toutes les liseuses de vos futurs lecteurs.

C’est là que l’horreur commence. Plus la moulinette à ebook doit « traduire » des répétitions de mise en page (taille 11, puis 14, puis 11 encore mais trois lignes plus loin, puis changement de police etc…), plus le risque d’erreur augmente. Sa traduction « au plus prés » de votre mise en page engendre des erreurs de codage, et décale des morceaux entiers de votre texte quand vous ouvrez un aperçu du fichier. Entre la table des matières qui disparaît, le texte qui part en sucette avec des sauts de lignes incongrus, des paragraphes collés en mode parpaing monochrome, il y a de quoi devenir taré.

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Au commencement, le Style…

Pour éviter cette déconfiture, l’idéal est donc de commencer lors de l’écriture elle-même (pour les autres, j’y viens plus bas). Car c’est là que vous pourrez économiser de la sueur et des larmes, pour éviter les paragraphes qui font une sex-tape dans un coin de page ou les tabulations ninja : elles sont là, mais on ne les voit plus…

La première étape ? Les styles :

Il n'y a pas de message subliminal dans cette image. Non.

Il n’y a pas de message subliminal dans cette image. Non.

Qu’est-ce qu’un style ? C’est un bouton de votre logiciel d’écriture préféré, qui permet d’appliquer un formatage prédéfini à votre texte.

Par exemple le style Normal ci-dessus est un combo de : Justifié, police Georgia, taille 14, normal, première ligne du paragraphe décalé de 1,25cm.

Le tout en un clic. L’idée est que pendant votre écriture, vous évitiez autant que possible de sélectionner manuellement un texte, puis d’appliquer séparément 15 options sur votre sélection. Car ces 15 options seront traduites par 15 lignes de codes supplémentaires, qui seront probablement responsable d’erreurs par la suite.

Autre avantage, si vous utilisez par exemple un style nommé Toto, basé sur du Arial 14, puis à la 301e page vous changez d’avis, et voulez une police Verdana 13, il vous suffira d’éditer le style et tout le texte précédemment écrit en style « Toto » sera édité automatiquement. En épargnant tout les titres de chapitre qui bien sûr, ont le style « Chapitre » d’appliqué au préalable.

À noter que le style peut et doit remplacer l’utilisation de la touche Tab pour décaler votre texte ou encore pire, si vous aimiez utiliser la barre espace pour obtenir ce fameux décalage en début de paragraphe qui fait fureur dans les « vrais » livres. Évitez. Éditez le style que vous utilisez pour le texte de votre roman, la méthode en image :

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Ici vous pouvez déjà modifier pas mal d’options, mais pour le retrait en début de chaque paragraphe, c’est dans le menu déroulant en bas à gauche.

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Modifiez les champs comme ci-dessus, ou mettez d’autre valeur en gardant un oeil sur l’aperçu.

L’utilisation des styles impose au convertisseur texte> ebook de suivre une structure prédéfinie et propre, d’autant plus si elle est simple (pas de police exotique, même si c’est faisable), et empêchera le logiciel convertisseur d’improviser une mise en page bizarroïde qui vous fera hurler « Khaaaaaaaan ! » devant votre écran.

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En résumé : évitez les espaces farfelus de 40 km de long pour décaler votre texte ou les tabulations (configurez ça dans le style dont dépend ce texte), les retours à la ligne par bataillon pour laisser une page vide (utilisez un saut de page). N’utilisez pas d’en-têtes ni de pieds de pages ou bien évidemment de numérotation de pages, inutile au format numérique…

Sac à puces

Autre détail à ne pas négliger pendant l’écriture : les tirets des dialogues.

Sur Word par exemple, l’utilisation d’un tiret, puis d’un retour à la ligne va automatiquement activer le système des puces : une mise en page spéciale pour les listes. Très pratique dans certain cas, c’est l’horreur au moment de la conversion. Très souvent, le programme de conversion ne va voir que « liste à puce ». Et transformer un :

— Salut Roger !

en

  • Salut Roger !

Car pour lui, c’est juste une liste à puce. Il ne va pas forcément regarder quel caractère vous avez choisi pour cette liste, et donc mettre sa puce par défaut, à savoir le gros point noir. Une chance sur deux que ça passe. Et quasi 100% de chance qu’au milieu de votre texte, il vous colle un ou deux points noirs.

À désactiver impérativement pour éviter les mauvaises surprises : Sous Mac ou pc, vous trouverez le réglage pour les puces sous Outils et corrections automatiques.

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Petit aparté, même si je doute qu’il lise cet article : désolé Lilian, je suis presque sûr de t’avoir envoyé des fichiers avec listes à puces… j’ai honte. Je me fais tout petit…petit…

C’est déjà trop tard ? Oups…

Malheureusement, on se retrouve parfois à travailler sur un vieux texte, très mal formaté, ou simplement une conversion d’un vieux fichier passé à travers plusieurs logiciels différents. Et lorsqu’on tente de le transformer en ebook, le résultat est un charabia d’erreurs.

Il n’y a hélas pas de solution « simple » et rapide à ma connaissance. Du radical et de la patience seront nécessaire pour rattraper le coup.

  • Soit vous reprenez votre texte paragraphe par paragraphe pour lui appliquer le style qui va bien, supprimer les puces qui gênent, etc.
  • Soit vous pouvez tenter de jouer avec les paramètres de certain logiciels pour « nettoyer » votre texte lors de la conversion comme avec Calibre ou Sigil qui permettent de contrôler de manière très précise la construction de votre ebook (mais de manière technique, il faut aimer le codage HTML). Malheureusement, ce n’est pas parce que Calibre parvient à convertir votre fichier avec succès, qu’Amazon va l’accepter tel quel… retour à la case départ si des erreurs apparaissent.
  • Il y a l’option dite « atomique », qui permet de supprimer toute information de formatage, ne gardant que du texte brut. Mais supprime aussi tout ce qui est gras, italique ou souligné. Je recommande donc cette méthode si vous avez peu de ce genre de formatage (attention, les puces ne sont pas du texte, c’est un style qui sera supprimé par cette manipulation, donc assurez-vous de vous en être débarrassé avant…) :

Copiez l’intégralité de votre texte, ouvrez le bloc-note (pas Wordpad) (menu démarrer et tapez « notepad », ou accessoire/bloc note), ou Textedit sous Mac, et coller votre texte dans un nouveau document texte. Sous Mac, il est nécessaire de passer par le menu « Format/Convertir au format texte » une fois le texte collé.

Une fois cette manipulation effectuée, toute la mise en page est supprimée, ainsi que les ajouts de codes des différents logiciels qui ont tripotés le texte dans le passé… Tout. Ne reste que le texte brut avec ses sauts lignes.

Re-copiez ce texte « propre » et collez-le dans un nouveau document de votre traitement de texte préféré. Le texte y apparaîtra propre et nu de formatage, à vous d’effectuer la mise en page via les styles, sans oublier d’enregistrer votre travail régulièrement (surtout si vous êtes sous pc. Oui, Microsoft, je te regarde, toi et tes mises à jour à la c***)

À l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai malheureusement pas trouvé de solution pour « nettoyer » un texte de ses puces autrement qu’en repassant sur chaque dialogue pour les remplacer par le tiret qui va bien… A l’ancienne.

Personnellement, je préconise l’enregistrement au format .doc de votre bouquin, pour plus de compatibilité avec les « moulinettes » d’Amazon et consort. Smashwords en tout cas est le plus pointilleux sur le format, mais sa conversion finale est effectivement très propre, à tel point que je l’utilise pour alimenter Amazon sans qu’une seule erreur ne me revienne.

Et enfin, la Table des matières…

Le truc qui m’a presque rendu chauve au début de mes premiers pas dans ce fatras de logiciels, formats, et autres supports : la Table des matières.

Impossible de la voir apparaître convenablement sur Amazon, elle disparaît carrément chez Kobo ou pire : me fait croire que tout va bien, mais ne fonctionne pas quand on clique dessus.

Word propose un système de table des matières que j’ai tenté, en suivant l’aide d’Amazon, d’utiliser avec plus ou moins de succès. Jusqu’au moment où vous bougez un peu le texte et la, c’est fichu. Et de réaliser que Kobo (il y a deux ans en tout cas) n’acceptait pas ce genre de table des matières.

Le plus simple/souple et surtout le plus compatible reste d’utiliser le système des signets. Votre livre étant transformé en une sorte de page web par les logiciels de conversion, il est plus simple encore une fois de leur mâcher le travail pour être sûr que c’est fait correctement. En gros, si vous avez cliqué sur un lien au début de cet article pour arriver jusqu’ici directement, c’est exactement le même principe.

Il suffit sous Word de créer un chapitre final que vous nommerez sobrement « Table des Matières » et d’y faire la liste desdits chapitres. Ensuite, pour chaque chapitre, vous sélectionnez son intitulé dans le texte pour lui associer un signet ( chap1 pour le chapitre 1…). Mais pour le coup, en image c’est plus simple. Par contre, ce sera sur Word, mais je devrais pouvoir vous pondre ça sur Open Office si besoin… :

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Vous sélectionnez votre titre de chapitre, sélectionnez le menu Insertion/Signet… Dans la nouvelle fenêtre, donnez un nom sans espace et cliquez sur ajoutez… répétez pour chaque chapitre.

 

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Sélectionnez votre futur lien de chapitre dans la partie « Table des matières » et cliquez sur Insertion/Lien Hypertexte. Dans la nouvelle fenêtre, sélectionnez l’onglet Document, puis Rechercher.

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Et enfin, dans Indicateurs de signets, sélectionnez le signet correspondant à votre chapitre. Validez par Ok les deux fenêtres. Répétez l’opération ad nauseam jusqu’à la mort de la table des matières…

 

Ce système a le mérite d’être bien interprété par tous les convertisseurs, et esquive les erreurs « NCX ». Même si parfois, la simple utilisation des styles fait que certains logiciels reconnaissent un chapitre en raison de son formatage différent.

Enfin, et pour terminer, n’hésitez pas à prendre le temps de vérifier la mise en page finale, en feuilletant votre livre, tester la table des matières pour être sûr que le lien « chapitre 3 » n’a pas été assigné au signet « chapitre 4 », etc.

J’ai balancé un peu en vrac tout ce qui me venait à l’esprit, mais j’en oublie sûrement un paquet… n’hésitez pas, si vous avez besoin d’un coup de main !

Prochaine étape, choisir son distributeur…

 

 

 

 

 

***Minute Pub*** Bookly time…

Bookly

Edit du 10/11/2014 : Les liens de cet article ne fonctionnent plus (Bookly a visiblement dégagé les pages des projets qui ont échoués…), et quitte à vous *spoiler* l’article en lui même, j’ai misérablement échoué à rameuter du monde sur le projet. La faute du projet en lui-même ? Possible, mais surtout un gros manque de conviction sur le côté marketing de la chose : Cela nécessite une très grande présence sur le Web, chose que je tente d’éviter car cela rogne sur mon temps d’écriture ( et aussi parce que je vis dans une grotte et que j’aime ça…) .  Et ce dernier est plus important… Mais je laisse l’article (de toute façon cet édit ne sera sans doute jamais lu ^^…)

Avant de tenter de flirter avec vos niveaux d’empathie, et d’atteindre la zone où vous ne pourrez plus contrôler cette irrépressible envie d’être gentil avec moi, il faut quand même que je me fende d’une explication : Bookly est une plateforme qui prend des manuscrits, les jettes dans une arène, et le plus souvent, celui qui possède le plus de sponsors (ou le plus généreux d’entre eux) s’en sort vivant, corrigé, puis publié avec force de promotion… Les autres retournent à la case départ, à savoir le tiroir de gauche ou le disque dur de droite… Si vous avez misé sur le mauvais cheval, la mise vous est rendue par directement Bookly. Si en revanche le bouquin touche le Saint Graal, vous aurez sauvé un clavier et très probablement une fenêtre. Par contre, vous aurez sans doute condamné une bouteille de champagne… Les liens à cliquer arrivent, ils seront en bas de cette page… Maintenant, parlons du roman que je dois vous convaincre de sponsoriser. Pas parce que je suis merveilleux et talentueux (*tousse*), mais parce que j’ai aimé l’écrire. C’est un peu (beaucoup) de moi qui a coulé entre les lignes, et je suis adepte de la contradiction masochiste : je veux être lu pour partager ce que je pense et ce que je vois, tout en craignant les regards et jugements extérieur…bref, à l’attaque… : L’étoile qui savait pleurer est un roman de science-fiction, qui a d’abord vu le jour sous la forme d’un bout de nouvelle en 2010 puis, suite à une overdose de fantasy/fantastique dans ma vie privée, s’est transformé en roman deux ans plus tard. En 2010, j’étais parti sur l’idée d’un simple combat spatial, rien de bien folichon, des tirs, des manoeuvres, quelques moments visuellement épiques (dans mon esprit malade comprenez…)… Je sortais d’une séance intense de Battlestar Galactica, faut me pardonner… oui, l’influence est là (pour la provenance des noms et certaines manoeuvres)… Lors de la reprise en 2012, j’avais envie de plus que de recracher du Galactica à ma sauce. De me faire plaisir. Je sortais d’une longue apnée dans des mondes féerique ou fantastique, je voulais m’évader… Je savais qu’un space opera ne passerait jamais aucun comité de lecture, donc pourquoi ne pas m’amuser un peu, juste pour ma pomme ? Lentement, mais sûrement, j’ai mis en place l’univers, le conflit autant entre les personnes qu’entre les factions ; les pilotes ont donc pris vie, forme. Certain guidés par ma volonté, d’autre avec une fichue tendance à me saloper le travail et m’obligeant à reprendre des chapitres entier pour leurs convenances… Je me suis donc retrouvé à conter les aventures d’un jeune pilote, Persée, qui vit ses derniers jours d’entraînement à bord de son vaisseau école, le Vulcain, avant que la guerre pour laquelle il se croyait prêt, le rattrape brutalement, lui et ses compagnons. Ses considérations morales volent en éclat, et à chaque nouvelle altercation, il a l’impression de perdre un peu plus son humanité. Au final, j’ai joué à tracer une ligne entre le « bon camp » et le « mauvais », puis de m’efforcer à l’effacer au fur et à mesure des pages à l’aide de Persée… jusqu’à tenter de proposer une solution, et de la confronter à son prix. J’aime me croire idéaliste, pacifique, mais je suis conscient que le monde là, dehors, passe son temps à me contredire… pourtant dans un livre, nous sommes libres de laisser un peu d’espoir perler. Et c’est de cela qu’il s’agit ici. Se garder un bout d’espoir, peu importe son prix. Si vous vous sentez l’envie de participer, vous trouverez plus de détail sur le roman en cliquant sur sa couverture ci-dessous : COUVERTURE_Letoilequisavait Vous y trouverez un extrait (pdf ou pour ebook), synopsis, fiche des personnages, etc. vous pouvez aussi envoyer des messages pour discuter au sujet du bébé, en sachant que je suis ouvert aux suggestions/critique/lancé de tomate, n’hésitez pas, même sans participer ! Si vous n’avez pas les moyens de participer, vous pouvez partager cet article autour de vous, ce qui est un coup de main plus qu’appréciable (à un point que vous n’imaginez même pas !), que ce soit via Facebook, tweeter ou signaux de fumée, pas de soucis… Si vous souhaitez participer à un autre livre ou que vous voulez savoir comment s’inscrire sur Bookly, c’est ici… Si vous en êtes encore à vous demander ce que c’est Bookly, plus d’explication … Je… j’ai réussi… je l’ai fait !

Un éditeur m’a dit non… et je suis heureux…

Après des mois d’attente, j’ai enfin reçu une réponse d’un éditeur dont j’attendais -je ne sais trop pourquoi- beaucoup. A tel point que j’avais suspendu mes envois à d’autres maisons d’Edition, tant j’étais dans l’attente de sa réponse.

Le contact par mail avait été (je trouvais en tout cas) chaleureux et je me sentais sincèrement désolé pour le pauvre homme qui allait recevoir sans doute 2000 manuscrits une fois que la nouvelle allait s’étendre : Les Editions Bragelonne qui avaient fermés leur porte à tout texte depuis un bail, ont réouvert leur boîte aux lettres. Je m’étais donc empressé de me renseigner sur les modalités d’envoi etc… sauf que le bonhomme semblait un peu solo sur le job,

Je ne me faisais pas d’illusion. J’envoyais tout fier mon premier manuscrit achevé ( Dusk) qui j’en étais (suis encore) sûr devait comporter un milliard d’erreurs malgré de longues semaine à le relire, à le recorriger et à en arrondir les angles. Mais si j’étais sûr de recevoir un niet catégorique concernant sa publication. Mais j’étais plus intéressés dans l’espoir de gratter une quelconque critique qui je l’espérais, m’aiderais à voir mes erreurs ou à souligner ce qui n’allait pas d’un point de vue éditorial.

Peu probable qu’un éditeur surchargé réponde plus que quelques lignes pour dire « non » à un illustre inconnu, c’est ce que je pensais, sans pouvoir m’empêcher d’espérer le contraire ( un poil masochiste doublé de schizophrénie…, je l’admet volontiers )

J’ai donc reçu ce matin un « petit » mot de l’âme charitable qui a subit une partie du manuscrit en question. Et au milieu de moult encouragement, énormément d’aide, de conseil et d’objectif. En somme, ce que j’avais espéré : un avis éclairé et détaillé… Et l’inconscient de s’excuser gentiment de ne pas pouvoir en dire plus… malheureux ! j’ai failli dévisser une chaise de bonheur en lisant vos lignes…

Certain des défauts signalé étaient liés au rythme de l’histoire (entre autre, mais je n’ai pas encore atteint le niveau de masochisme requit pour m’étendre ici -de suite- sur tout les défauts signalé…). J’ai réalisé aprés lecture du mail que mon style avait effectivement énormément changé depuis les premières lignes de Dusk, que j’avais commencé dix ans plus tôt, et sa fin ou les suites sur lesquelles je travaille. Instable, et morcelé sur différente période, l’écriture du début n’avait aucune cohérence au niveau du rythme ou même du style. Ma narration était presque familière au début, alors qu’aujourd’hui quand je considére mes écrits plus récents, ce n’est plus du tout le cas… Me suis-je amélioré ? Aucune idée. Je manque cruellement de recul encore.

Ce que je sais en tout cas, c’est que je lui suis reconnaissant d’avoir mis le doigt sur des choses que j’aurais définitivement dû voir… et me pousse d’autant plus à terminer le deuxième volume pour reprendre le premier à la lumière de mes nouvelles vues sur le sujet… Beaucoup de boulot en perspective et de remise à plat. Mais c’est mieux que de naviguer dans le noir sans une seule étoile pour vous guider.

Je terminerais par un : « Jusqu’ici, tout va bien… »

Ecouter de la musique en créant un monde…

Il y a quelque mois, je me suis fait le petit plaisir de m’offir un joli casque, pour m’isoler un poil plus du monde extérieur. En effet, car non content d’être un asocial (il parait que c’est vendu dans certain package cheap « Ecrivain pour les nul »), j’ai eu envie de me soustraire aux joie d’être papa de charmants bambins – que j’aime et adore par dessus tout – charmant mais terriblement bruyant…

Demander à un enfant d’être silencieux en boucle pendant 4 heures était certes une solution plus économique, mais je l’ai trouvé un poil contraignante…

Donc casque. Et qui dit casque dit musique.

Et qui dit musique dit influence. Je ne sais pas ce que vous écoutez, mais personnellement quand j’écris, « exit » toute musique contenant des paroles. C’est relativement simple pour moi, je n’écoute que de la musique de film orchestrale ( oui, pas de blabla, pas de chanson, pas d’effet sonore spécial qui paraîtra désuet dans un siècle, que du bon vieil orchestre). Ce genre de gout musical m’a souvent valu d’être le pestiféré des groupes, tout âge confondu (qui a dit qu’il y avait un lien avec mon associabilité ??). Ou du moins de me tenir en retrait de la plupart des groupes où les demoiselles étaient mignonne…

Bref. La musique de film est crée dans le but d’accompagner des images. Un mouvement, un décors, une action, voir un sentiment. J’évite les composition de John Williams (pour les noob de la chose : c’est le compositeur de Star Wars, Indiana Jones, Superman etc…) car il utilise trop de leitmotiv qui sont bien trop attaché aux personnages des films en question. J’ai besoin de quelques chose de plus général, plus facilement détachable de son contexte. Je sélectionne parfois par rapport à ce que j’écris, du James Newton Howard quand il y a du voyage ou de l’action « soft » selon les cas ( en ce moment pour la suite de Dusk j’étais souvent sur Wyatt Earp). Si l’ambiance est sombre, proche du gothique j’attaque avec du Danny Elfman (le chouchou de Tim Burton)…Surtout avec Night Breed que j’ai bien trop écouté en visualisant mes propres décors survolé quand j’étais gosse. Récemment Elfman était mon choix privilégié pour une histoire de vengeance mijoté sur une bonne décennie, dans un monde qui venait de vivre sa révolution industrielle : sombre, sale, brumeux, recouvert de canalisation en tout sens.

Au final malheureusement, en relisant certain passage écrit sous perfusion de musique, j’y perçois des différences, des changements dans les phrases où même l’action. J’y suis très sensible, du coup, dans la mesure du possible, je tente d’écrire dans le silence car c’est là que je suis le plus immergé dans l’histoire que j’écris avec la quasi certitude d’écrire du 100% moi.

Par contre il y aussi ces moments purement magique.

Ces moments où la musique accompagne tout simplement votre écriture, lorsque vous mettez toute les pièces d’une scène tragique en place et que vous appuyez sur le domino final, que les mots coulent d’eux même pendant que les notes s’envolent dans vos oreilles, épousant parfaitement ce que vous décrivez et pousse même le vice jusqu’à s’arrêter après votre point final. Cela m’est arrivé à deux trois reprise, et chaque fois ce fut des moments que je peux qualifier d’intense.

Dans ces moments là je m’arrête après ce pic, j’ôte le casque lentement et je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi…sûrement avec un air très proche du docteur Emett Brown

Same player play again…

Ecriture du deuxième tome, le retour.

Date stellaire 201202.16 l’équipage est toujours bloqué au niveau de la nébuleuse « ce que j’ai fait ne me convient pas », les moteurs fonctionnent à plein régime mais n’avancent pas d’un parsec…

Finalement je met le doigt sur ce qui me gênait : j’ai fait l’erreur de commencer l’histoire en pensant à ce qui serait le plus agréable à lire pour x ou y personne.

Or je n’ai jusqu’ici que rarement pensé au lecteur. J’ai une idée, je la couche sur le papier, je la relis, je la corrige jusqu’à ce que la forme corresponde au plus prés à ce que j’avais visualisé.

Pour ce tome j’avais jeté rapidement deux chapitres que j’aimais bien, qui reprenait peu de temps après la fin du premier. Mais je l’ai jugé trop calme, trop pépère, trop dialogué. Et j’ai opté pour attaquer dans le vif du sujet en plein milieu d’un champs de bataille qui tournait au désastre pour les héros. Y’a de l’action, y’a du sang, y’a du mouvement. C’est l’top m’sieur dame. Mais en fait non. Je dois me faire vieux, finalement ça m’agace plus qu’autre chose.

Bref j’ai repêché mes deux chapitres, et finalement je les aime bien. Vraiment bien. Ils vont reprendre leur place initiale, ajouter les quelques pièces qui me manquaient dans le puzzle et je n’ai plus qu’à repasser au peigne fin les 12 chapitres suivant pour y intercaler les ondes de ce caillou jeté dans la mare.

Sauf que je n’ai plus d’électricité à l’heure actuelle sur ma machine de boulot… Et après trois jours à ne plus avancer, j’en suis réduit à ronger mon frein et à empiler les modif’ sur ma pile de post-it préféré, de tout ce que je compte faire dés que ce fatras high-tech se rallumera…

Et si le super-héros était un schizo ?

Ilustration de l'excellente BD "Kinddom Come" d'Alex RossIdée de bouquin, qui me fait de l’oeil régulièrement, mais je veux terminer ce que j’ai commencé avec Dusk… aussi tentant que soit de laisser tomber et m’atteler à autre chose…

Imaginez un monde à la Marvel, avec son Superman attitré qui enquête sur une série de meurtre particulièrement violant ne touchant que les supervilains du quartier… hmmf non décrire l’idée comme cela ne me convient pas… :

Plantons plutôt le décors :

Paysage urbain dense à la Métropolis, lumineux (l’opposé de Gotham, pour les connaisseurs) et peuplé de gratte ciel aussi haut que sont crasseux les ghettos des banlieues.

Le « héros » 

Un Superman, avec la double identité qui va bien, super fort, super juste, prône la non violence et la tolérance, la paix et l’amour etc.

Le sujet :

Notre « Supergars » enquête donc sur la mort de plusieurs de ses « archenemy ». Ils sont tous tué de manière simple et propre malgré leur pouvoir et leur esprit intelligent. Accident de voiture, bombe, sniper, poison violent et crado etc.

Le « plot » :

Le meurtrier est notre « Supergars ». Plus exactement sa double identité. Son identité humaine qui a pris le pas pour devenir indépendant à son insu et faire la justice comme n’importe quel être humain réel aurait parfois envie de le faire en vrai

Contrainte : 

Les meurtres se font toujours en décalé : il change d’identité pour placer ses pièges, et re switch pour assister impuissant à son crime, et s’auto exclure de la liste des coupables.

Envie :

Réussir à faire la « jointure » (c’est français ? … …) entre l’univer onirique des super héros dans les comic book, avec un bout de la vrai psyché humaine, avec ses failles, ses intolérances et surtout ses coups de colère non assumé par la suite.

Inconvénient : le thème existe sûrement déjà (je pense encore au formidable Watchmen). Mais peu importe, l’idée m’amuse et je m’y mettrais sûrement d’ici peu… sauf si je patauge encore avec ma Fantasy…